Les professionnels de santé comme les dentistes figurent parmi les experts libéraux concernés par leur retraite et envisagent de la préparer le plus tôt possible.
Quel est l’âge de départ à la retraite pour un dentiste ?
En ce qui concerne la pension de retraite de base, les dentistes bénéficient des mêmes conditions que tout autre travailleur non salarié. En principe, ils peuvent obtenir leur pension à partir de 62 ans avec un taux plein, à condition qu’ils aient validé le nombre de trimestres suffisant. Afin de recevoir leurs pensions de retraite supplémentaire et complémentaire avec un taux plein, ces professionnels de santé doivent avoir 67 ans.
D’après le régime universel, l’âge légal pour partir à la retraite est fixé à 62 ans. Néanmoins, il est possible d’instaurer un âge pivot pour que la pension de retraite attribuée soit minorée. Dit « d’équilibre », cet âge est initialement de 64 ans. Selon la CARCDSF, la réforme n’aurait qu’un impact limité pour les chirurgiens-dentistes qui partent à 64,2 ans.
Quelle est la stratégie à adopter pour un dentiste ?
Afin de mieux préparer leur retraite, les professionnels de santé comme les dentistes privilégient souvent le contrat de retraite supplémentaire. En seconde position se trouve l’immobilier, puis l’assurance-vie et le livret d’épargne. En moyenne, 13 % des revenus des dentistes représentent leur effort d’épargne pour leur retraite complémentaire.
De nombreux travailleurs non-salariés (TNS) optent pour le PERIN (PER individuel), notamment pour anticiper leur retraite. En effet, ces professionnels doivent s’attendre à une baisse de 25 à 75 % entre leur dernier bénéfice déclaré et le niveau de leur pension de retraite.
La loi ne limite pas la possibilité d’épargner pour sa retraite. C’est une bonne nouvelle pour les dentistes qui présentent généralement des revenus supérieurs à la moyenne nationale. La moyenne des revenus bruts des dentistes est en effet de 11 104 € (avant charges et impôts). Ce qui dépasse le reste à vivre peut donc sans souci être épargné sans limites.
Mieux encore, en plaçant de l’argent sur un PER, les épargnants peuvent obtenir une déduction fiscale. La déduction est soustraite du revenu imposable avant le calcul de l’impôt. Résultat : la somme placée sur le plan d’épargne retraite vient diminuer la base servant de calcul à l’impôt.
L’épargne du PERIN est bloquée jusqu’à la retraite. Cependant, les dentistes peuvent se rassurer, car il est possible d’en disposer par anticipation pour l’achat d’une résidence principale ou d’un accident de la vie. Un dentiste qui cesse son activité non salariée à cause d’une liquidation judiciaire, par exemple, peut récupérer tout ou partie du montant disponible dans son PER individuel.
Quel niveau de cotisation selon le régime ?
Géré par la CARCDSF (Caisse Autonome Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes), le plan d’épargne retraite dentiste comprend trois paliers.
Une retraite de base
Elle est financée par des taux de cotisations qui sont fixés à 8,23 % provenant de la part de revenu, mais qui ne devraient pas excéder le plafond de la Sécurité sociale (PASS) s’élevant à 41 136 € en 2021. Cela équivaut à une valeur mensuelle de 3 428 € et une valeur journalière de 189 €.
Une retraite complémentaire
Elle donne aussi lieu à une cotisation proportionnelle au revenu qui est de 10,65 % sur le revenu se trouvant entre 0,85 et 5 fois le PASS.
Une retraite supplémentaire (PCV)
Une cotisation forfaitaire de 1 440, 60 € est mise à la charge du praticien en 2020. Il y a aussi une cotisation égale à 0,725 % sur le revenu et plafonnée à 5 PASS. L’assurance-vie entre aussi dans le régime de retraite supplémentaire appartenant aux chirurgiens-dentistes. Cette assurance verse également une cotisation forfaitaire de 2 881,20 € ainsi qu’une cotisation égale à 0,725 % du revenu du professionnel sans dépasser 5 PASS.
Sachez que c’est une convention signée entre la profession et l’Assurance maladie qui fixe les modalités de prise en charge partielle des cotisations vieillesse des dentistes.