Le métier de pharmacien peut mener à un statut de salarié ou de professionnel libéral. En matière de couverture santé, les régimes sont différents. Une assurance complémentaire peut améliorer la situation des pharmaciens en cas d’arrêt maladie, voire jusqu’à la retraite.

Qu’est-ce que l’arrêt maladie pour les pharmaciens ?

L’arrêt maladie est un acte médical, déterminé par l’état de santé du professionnel. Ce dernier ne peut pas travailler, de façon permanente ou provisoire, suite à une maladie ou à un accident de travail. La situation engendre plusieurs difficultés dont, notamment, la diminution des revenus du pharmacien. D’une part, le malade est confronté à des charges financières occasionnées par les frais médicaux, soins, consultation, médicaments ou frais d’hospitalisation le cas échéant. D’autre part, la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) à laquelle le pharmacien est affilié d’office ne participe pas à ces charges. En d’autres termes, la prévoyance pharmaciens ne verse pas d’indemnité journalière en situation d’arrêt maladie, à la différence d’autres caisses de retraite. Les professions libérales ont toutefois mis en place depuis juillet 2021 le versement d’indemnité journalière en cas d’arrêt de travail pendant trois mois (90 jours). Ce versement provient de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), qui regroupe la CAVP et 9 autres caisses de retraite de professions libérales.

Quelles sont les indemnisations du pharmacien lors de l’arrêt maladie ?

Pour bénéficier du versement de l’indemnité journalière de la CNAVPL, le pharmacien doit être affilié depuis un certain laps de temps, parce que l’ancienneté est prise en considération. Toutefois, le montant de l’indemnité journalière versée est variable, étant évalué sur une série de calculs complexes et considérant également des données de la Sécurité sociale, puisque c’est cet organisme qui effectue le paiement. Cela donne un montant maximal de 169,05 euros par jour et un minimum de 22 euros par jour.

Pour rappel, ces montants sont versés durant trois mois, soit 90 jours, de l’arrêt maladie. Au-delà de ces trois mois, le pharmacien libéral atteint d’invalidité qui l’empêche de travailler ne perçoit plus aucune indemnité, car la CAVP n’a prévu aucun versement à ce titre. La prévoyance pharmaciens ne se consacre qu’à la retraite du professionnel. En cas d’invalidité se produisant avant l’âge de la retraite, la souscription d’une assurance complémentaire constitue une bonne pratique pour ne pas se retrouver totalement démuni.

Pourquoi la souscription d’un contrat d’assurance complémentaire fait partie des bonnes pratiques ?

Plusieurs problèmes se posent dès qu’un professionnel se retrouve en situation d’arrêt de travail pour cause de maladie ou d’accident. Une invalidité, partielle ou totale, temporaire ou définitive, équivaut en tous cas à une diminution, voire à une absence de revenus. Le contrat d’assurance complémentaire peut précisément venir en soutien au pharmacien libéral. Cette assurance, requérant une cotisation minime, permet de faire face aux difficultés le moment venu. Il est intéressant de souscrire au plus tôt l’assurance complémentaire, c’est-à-dire au début de la carrière de pharmacien. Par ailleurs, il faut signaler sans attendre tout arrêt de travail dont la cause est la maladie ou un accident de travail. Le décompte des indemnités journalières commence ce jour-là, avec les délais de carence ou de franchise.